Carles Puigdemont, eurodéputé indépendantiste et ex-président catalan, était en exil en Belgique depuis 2017, suite à la tentative de sécession de la Catalogne. Le jeudi 23 septembre, il a été arrêté en Italie…
Sur Twitter, Maître Gonzalo Boye, l’avocat du leader indépendantiste, a déclaré : "le président Puigdemont a été arrêté à son arrivée en Sardaigne, où il se rendait en tant qu’eurodéputé". Selon les médias français comme France 24, son arrestation s’était déroulée sur la base d’un mandat d’arrêt européen qui date du 14 octobre 2019. Carles Puigdemont, 58 ans, a été arrêté à Alghero, a confirmé Josep Lluis Alay, son chef de cabinet, sur Twitter également. "À son arrivée à l’aéroport d’Alghero, il a été arrêté par la police aux frontières italienne", a-t-il écrit.
Ce vendredi 24 septembre, Carles Puigdemont est présenté aux juges de la Cour d’appel de Sassari, "qui est compétente pour décider de sa libération ou de son extradition" vers l’Espagne, a continué M. Alay.
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Pere Aragones, nouveau président régional de la Catalogne, un séparatiste dit ‘modéré’, a aussi réagi sur Twitter, condamnant "fermement la persécution et cette répression judiciaire". "Assez. L’amnistie est la seule voie. L’autodétermination la seule solution. À tes côtés Carles", a-t-il lancé.
Du côté de Madrid, le gouvernement de Pedro Sánchez (socialiste) a tenu à exprimer "son respect" pour les décisions des autorités et des tribunaux en Italie. Le palais de la Moncloa a fait savoir dans un communiqué que cette arrestation correspond à une procédure judiciaire en cours qui s’applique à tout citoyen de l’Union Européenne, "devant répondre de ses actes devant les tribunaux". Et que Carles Puigdemont devrait "se soumettre à l’action de la justice comme tout autre citoyen".
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