Le fondateur de Wikileaks a été arrêté dans la matinée en Grande-Bretagne après s’être présenté de son gré dans un commissariat londonien. Accusé de viol, Julian Assange se serait rendu pour faire valoir son innocence, indiquent ses avocats.
Cet australien de 39 ans était sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par la Suède pour "viol, agression sexuel et coercition" à l’encontre de deux femmes, les faits s’étant déroulés en août dernier. Julian Assange doit être présenté devant la cour de justice de Westminster et ce dans les plus brefs délais. Il y a quelques jours, il a indiqué sur son compte Twitter que "les charges sont sans fondement et le fait qu’elles sortent en ce moment est profondément perturbant". Son entourage craint que cette arrestation ne le conduise finalement aux Etats-Unis dont il a publié plusieurs dossiers classés via son site Wikileaks. L’un de ses avocats, Mark Stephens, a par ailleurs fait savoir qu’il ferait appel d’une éventuelle extradition en Amérique.
Pour rappel, Wikileaks a diffusé plusieurs câbles diplomatiques américains comportant des informations aussi secrètes qu’embarrassantes, provoquant la colère de Washington qui a menacé Julian Assange de poursuites. Réagissant à l’arrestation de son père, Daniel Assange a été le premier à s’exprimer sur son compte Twitter. "C’est finalement arrivé. Nous faisons de notre mieux pour nous assurer que mon père soit traité de manière équitable et apolitique".
Par ailleurs, des efforts pour tarir le financement du site Wikileaks continue de plus bel. Dernièrement, c’est la société MasterCard International qui a bloqué les virements adressés au site. Un porte-parole de MasterCard a justifié la décision par le fait que les activités de Wikileaks sont illégales. Lundi, c’est Postfinance, une filiale bancaire de la Poste suisse qui a décidé de fermer le compte de Julian Assange à cause des fausses indications sur son lieu de domicile. Il en est de même pour Paypal et Amazon.