Le ministre italien de l’Intérieur refuse l’entrée à 150 migrants adultes actuellement bloqués en Sicile. "Personne ne débarquera en Italie sans mon autorisation", a-t-il réitéré.
Plus de 150 migrants, sauvés en mer par les garde-côtes italiens, sont bloqués au port de Catane en Sicile, depuis lundi 20 août. Les mineurs ont été autorisés à débarquer, jeudi 23 août, mais le sort des autres personnes à bord reste suspendu à la décision du gouvernement italien.
Jeudi, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a refusé que l’Italie ne devienne "un camp de réfugiés". "Ces migrants sont tous des illégaux", a-t-il déclaré. "Mon but n’est pas la relocalisation en Europe, mais qu’aucun migrant qui arrive par bateau ne foule le sol de l’Europe", a-t-il martelé précisant qu’il veut appliquer la politique australienne dite "No Way". Depuis 2013, les immigrés arrivés par bateau en Australie sont expulsés et détenus dans des camps situés sur des îles du Pacifique.
Matteo Salvini a dû toutefois céder mercredi 22 août en ce qui concerne les mineurs non accompagnés. Ainsi, 27 migrants, âgés de 14 à 16 ans, ont débarqué tard dans la nuit. Les 150 adultes devront rester sur le navire malgré la pression de la Commission européenne. Bruxelles a annoncé qu’elle travaillait sur une solution similaire à celle trouvée la semaine dernière avec Malte pour les passagers de l’Aquarius.