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Suite à une troisième nuit consécutive d’émeutes, des étrangers ont été contraints de se réfugier dans des greniers ou des placards à Ballymena, en Irlande du Nord. Plusieurs résidents, pris de peur, envisagent même de quitter la région.
Après trois nuits d’affrontements dans le quartier de Clonavon Road, à Ballymena, une ville du Royaume-Uni située en Irlande du Nord, des étrangers ont trouvé refuge dans des greniers ou des placards. Leurs fenêtres ont été brisées et leurs maisons partiellement incendiées. Certains ont affiché des panneaux pour tenter d’éviter d’être ciblés.
Beaucoup d’habitants restent enfermés chez eux ou ont quitté les lieux depuis jeudi. Ceux qui restent craignent d’être reconnus et préfèrent le silence. Certains envisagent sérieusement de partir, effrayés par les insultes et la haine dont ils sont victimes.
Les affrontements ont débuté après la mise en examen de deux adolescents accusés de tentative de viol sur une jeune fille dans cette ville industrielle de 31 000 habitants, située à environ cinquante kilomètres au nord de Belfast. La police n’a pas précisé l’origine des jeunes, mais les médias ont rapporté qu’un interprète roumain avait été sollicité lors du procès, ce qui a alimenté la colère contre les immigrés d’Europe de l’Est.
À ce jour, quatre individus, dont deux mineurs, ont été mis en examen. Comme le rapporte le site 20minutes.fr, quinze personnes ont été placées en garde à vue et environ quarante policiers ont été blessés. Sur Clonavon Road, des drapeaux britanniques, nord-irlandais ou à l’effigie du roi Charles III ont été placés aux fenêtres.