Le pape François doit recevoir ce vendredi au Vatican la délégation française dirigée par François Hollande. Le père Georges Vandenbeusch, l’ex-otage au Cameroun, sera à cette occasion présenté au Souverain pontife.
La rencontre historique et tant attendue entre le pape François et le président français aura lieu ce matin au Saint-Siège, à 10h30 tapantes, selon le Figaro. A son arrivée, François Hollande et toute la délégation seront accueillis par Mgr Georg Gänswein, le préfet de la Maison pontificale et non moins secrétaire personnel du précédent pape, Joseph Ratzinger. Ils seront ensuite conduits vers une vaste antichambre par des « ’gentilshommes de Sa Sainteté’, laïcs en habit noir surmonté d’une triple chaîne d’or aux armes pontificales », d’après toujours le quotidien français. Le reste de la délégation attendra dans cette salle pendant que le chef d’Etat retrouvera à huit-clos le Souverain pontife dans la grande bibliothèque où ce dernier a l’habitude de recevoir les hautes personnalités.
Durant une trentaine de minutes, les deux hommes aborderont trois grands dossiers : « mondialisation et écologie ; conflits en Afrique et au Moyen-Orient ; laïcité et évolutions de société ». Mais des questions d’éthique sur lesquelles l’Eglise et le régime français sont diamétralement opposés pourraient aussi faire partie de la discussion bien qu’il ne s’agisse d’un entretien « spirituel ».
Après le tête-à-tête, les membres de la délégation française seront présentés un à un au pape. Parmi eux, un retiendra toute l’attention du souverain pontife. Il s’agit du père Georges Vandenbeusch, enlevé au Cameroun à la mi-novembre par la secte islamiste Boko Haram et libéré après 1mois et demi plus tard. Selon Europe1, le chef d’Etat tenait particulièrement à ce que ce dernier fasse partie du voyage, « une idée que le souverain pontife a beaucoup appréciée », confie-t-on.
Après cette audience privée, un autre tête-à-tête attendra le président français, cette fois avec le secrétaire d’État, Mgr Pietro Parolin, « l’équivalent du premier ministre », comme le précise Le Figaro.
Vers midi, la délégation française rejoindra en voiture l’Institut français - Centre Saint-Louis, où François Hollande rencontrera la presse. Un « déjeuner de travail » aura lieu un peu plus tard à l’ambassade française auquel est convié le secrétaire d’État, Mgr Parolin, ainsi que plusieurs cardinaux et évêques français. « La présence du bras droit du Pape est une faveur toujours accordée à la France et à quelques rares pays quand leur président de la République vient au Vatican », conclut le Figaro.