Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a indiqué qu’il y a plus de victimes à Borodianka, une localité au nord-ouest de Kiev, qu’à Boutcha.
Sur Facebook jeudi 7 avril, la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova avait annoncé que les secouristes avaient retrouvé 26 corps dans les décombres de deux immeubles d’habitation bombardés à Borodianka, une localité au nord-ouest de Kiev.
Dans la soirée de cette annonce, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a adressé un message vidéo. Il a indiqué que la situation à Borodianka est bien plus horrible qu’à Boutcha, puisque des civils y ont été massacrés. "Il y a plus de victimes. Chaque crime sera élucidé et chaque bourreau sera retrouvé", a-t-il précisé.
Iryna Venediktova a expliqué que les forces ukrainiennes avaient repris cette localité à la suite du retrait des troupes russes. La procureure générale a précisé qu’il n’y a aucun site militaire à Borodianka. "Seule la population civile a été visée", a-t-elle poursuivi.
La procureure a affirmé que les soldats russes avaient utilisé des bombes à sous-munitions et des lance-roquettes multiples lourds pour détruire et tuer les civils dans cette localité. "Il y a des preuves des crimes de guerre des forces russes à chaque tournant. L’ennemi a traîtreusement bombardé les infrastructures résidentielles le soir, quand il y avait un maximum de gens chez eux", a-t-elle écrit.
Iryna Venediktova a souligné que les forces de l’ordre recueillaient actuellement des preuves pour les tribunaux locaux et internationaux. La procureure a accusé les soldats russes de s’être livrés à des viols, des tortures, des meurtres et des passages à tabac de civils. En effet, des découvertes macabres se multiplient dans de nombreuses petites villes de la zone.
A la suite de la découverte de dizaines de cadavres dans les rues de Boutcha, les militaires russes sont accusés de "crimes de guerre" par les pays occidentaux et de l’Ukraine.
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