Après avoir quitté l’Ukraine, en guerre depuis l’invasion russe, blancs et noirs sont traités différemment à la frontière polonaise. Les étudiants africains sont les premiers à faire les frais.
Des milliers de personnes ont quitté l’Ukraine depuis l’offensive de la Russie dans le pays. Parmi elles figurent des ressortissants africains qui dénoncent des scènes de racisme insoutenables. En Pologne où des milliers de réfugiés y sont accueillis, certains Africains affirment avoir été refoulés en raison de leur couleur de peau. Une situation que les personnes n’ont pas connue pour passer chez leurs voisins polonais. Des vidéos relayées des médias français montrent des personnes noires regroupées entre elles et sommées d’attendre le passage des personnes blanches, rapporte le site Aufeminin.com. Certains réfugiés affirment avoir la cible d’insultes par des ressortissants ukrainiens qui refusaient leur présence à bord des trains gouvernementaux évacuant les femmes et les enfants.
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Etudiante à Odessa, ville portuaire située au bord de la mer Noire, Theresia Kabimanya, une Congolaise de 25 ans, était contrainte de fuir l’Ukraine après l’attaque russe. Comme de nombreux étudiants africains, elle a également été victime de discrimination et de racisme. "C’était un cauchemar, franchement, les policiers n’ont pas du tout été sympas avec les étrangers, surtout les Noirs ; ça nous insultait de tous les noms, ça braquait les armes sur nous, ça nous bousculait", a-t-elle confié au téléphone, propos repris par Le Monde. Hervé Offou, un étudiant ivoirien en médecine à Dnipro, une ville de l’est de l’Ukraine, a également été la cible de propos racistes. Alors qu’il voulait prendre le train avec d’autres étrangers, un policier s’est écrié disant : "Enlevez les singes d’ici". L’étudiant affirme qu’il a failli s’en prendre à son interlocuteur.