Depuis le début du conflit en Ukraine, l’aviation russe est restée complètement atone et sous-employée. Une situation qui semble contraire à la doctrine occidentale.
Les Russes ont débuté leurs frappes en Ukraine le 24 février dernier. Une situation a toutefois surpris les observateurs : l’aviation russe a été portée disparue depuis le début de la guerre. La doctrine occidentale mentionne toutefois la participation massive des avions de guerre lors des théâtres d’opérations pour obtenir la maîtrise du ciel. Or, depuis le début du conflit, l’armée de l’air de Moscou a été sous-employée. Son intervention s’est d’ailleurs limitée aux missions ponctuelles sur le champ de bataille, rapporte RFI. Dans les premiers jours de l’invasion, des missiles Kh-101, lancés depuis des bombardiers stratégiques russes ont détruit de nombreuses installations ukrainiennes. Faute de munitions de précision, la manœuvre aérienne s’est très vite épuisée.
D’après de hauts gradés français, les ciblages des aviations russes n’ont pas été à la hauteur et l’entraînement des pilotes est apparu insuffisant. Si la doctrine russe définit l’aviation comme une artillerie volante, Moscou n’avait pas anticipé la densité de la défense sol/air ukrainienne, équipée de 14 000 missiles occidentaux redoutablement efficaces à basse altitude. Début juin, les Manpads [système portatif de défense antiaérienne] ukrainiens ont fait tomber 26 avions russes et plus de quarante hélicoptères. Depuis, l’aviation russe s’est limitée à un rôle subalterne en évitant les engagements au-delà de la ligne de front. Ces derniers jours, les Russes ont adopté une nouvelle stratégie avec l’usage massif de drones iraniens kamikazes afin de frapper dans la profondeur ukrainienne.
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