Cette décision de Danone met fin à une aventure russe commencée par Danone il y a une trentaine d’années. Le groupe français annonce son retrait du pays pour l’essentiel de ses activités.
Danone emboîte le pas d’autres géants français comme TotalEnergies, Société Générale ou Renault. Le champion français des produits laitiers et de la nutrition infantile a annoncé ce vendredi sa décision de se retirer de la Russie près de huit mois après l’offensive russe en Ukraine et les premières sanctions occidentales contre Moscou. Le groupe va désormais "lancer le processus de transfert du contrôle de son activité de produits laitiers et d’origine végétale" dans le pays. Ce qui représente la cession de 90% de son activité locale, et 7 000 de ses 8 000 employés russes. Le coût de ce transfert est estimé à 1 milliard d’euros.
Dans un communiqué expliquant cette décision, "Danone estime qu’il s’agit de la meilleure option pour assurer la performance opérationnelle à long terme de cette activité, dans l’intérêt de ses salariés, consommateurs et partenaires". Jusque-là, le groupe de 24,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires avait fait part de son intention de maintenir ses activités en Russie. Des produits de première nécessité y sont toujours commercialisés, mais le groupe français y a tous les investissements.
Le retrait de la Russie est devenu obligatoire après un huitième paquet de sanctions européennes adopté début octobre contre Moscou. "L’activité EDP a une contribution dilutive à la croissance des ventes en données comparables et à la marge opérationnelle du groupe" ajoute le communiqué de Danone. Malgré ce transfert, Danone va toujours continuer à commercialiser des produits de nutrition infantile dans le pays et ce, jusqu’à nouvel ordre.
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