D’après le chef de la police de la région de Kiev Andriï Nebitov, des témoins ont vu les gens qui étaient abattus dans la rue et les images ont été enregistrées dans une vidéo.
Alors que le massacre de Bouctha a provoqué une vague d’indignations et d’émois partout dans le monde, la police de la région de Kiev a fait une déclaration cinglante. Le chef de la police de la région de Kiev Andriï Nebitov a affirmé vendredi 15 avril que la quasi-totalité des victimes de cette tuerie ont été visées par des balles. Au total, "95% des gens ont été abattus avec des fusils de haute précision ou d’autres armes légères" dans cette banlieue du nord-ouest de Kiev (Ukraine), a déclaré le responsable lors d’un point de presse. D’après ce dernier, des gens étaient abattus dans les rues lors de l’occupation russe. "Au 21e siècle, il est impossible de cacher de tels crimes. Non seulement des témoins ont vu cela, mais cela a également été enregistré en vidéo", a-t-il déploré sur les propos repris par Le Figaro.
Des gendarmes français sont actuellement déployés à Boutcha et travaillent aux côtés d’enquêteurs ukrainiens. Ensemble, ils mettent en place une procédure pour examiner et identifier les corps. Durant l’occupation de la ville par l’armée russe avant son retrait le 30 mars, les habitants de Boutcha ont eux-mêmes enterré les victimes. Le maire de la ville, Anatoli Fedorouk a fait état de plus de 400 corps dans sa ville depuis le retrait des troupes russes après un mois de présence. Quelques jours après le départ des troupes russes, des journalistes ont aperçu 20 corps d’hommes habillés en civil éparpillés dans une rue. Des dizaines d’autres ont été retrouvés depuis, ainsi que plusieurs fosses communes.
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