Les 200 employés ukrainiens retenus en otage à la centrale nucléaire de Tchernobyl vivent dans des conditions désastreuses et se relaient pour assurer la sécurité du site.
L’armée russe maintient en otages 200 employés ukrainiens de la centrale nucléaire de Tchernobyl sur le site. Sous la menace, ils doivent assurer la sécurité des lieux et doivent se relayer jour et nuit, rapporte l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Selon cette dernière, le site ne reçoit plus de réparations cruciales. Les captifs tentent de survivre malgré les conditions désastreuses dans lesquelles ils vivent. D’après RTL citant une information du Wall Street Journal, les otages se nourrissent uniquement du porridge et de la nourriture en boîte, préparée par un cuisinier. Ce dernier s’est d’ailleurs effondré sous le coup de la fatigue. De plus, ils ne peuvent plus communiquer avec le monde extérieur, car leurs téléphones ont été confisqués.
Pour le moment, la Russie a refusé la requête des autorités ukrainiennes qui auraient demandé l’aménagement d’un corridor sécurisé pour évacuer le personnel. L’AIEA craint notamment le risque d’une déconnexion électrique des piscines de refroidissement qui abritent les barres d’uranium de feu de la centrale. Le risque d’un accident nucléaire majeur serait donc à prévoir. Une cinquantaine de personnes ont manifesté dimanche à Slavoutitch, petite ville de l’Ukraine où vivent les employés de la centrale nucléaire de Tchernobyl. "Sauvez nos proches !", scandait la foule. "Physiquement et moralement, ils sont exténués", a confié l’épouse d’un technicien.
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