Après une série de déclarations "outrancières" de responsables italiens, et la rencontre en France de Luigi Di Maio, chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème), avec des "Gilets Jaunes", la France a rappelé son ambassadeur en Italie.
La tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts, a estimé, vendredi 8 février sur Franceinfo, qu’en arrivant en France "soutenir sur un carrefour, rencontrer des représentants des Gilets Jaunes" Luigi Di Maio aurait complètement agi "en dehors de tout respect des relations entre les pays".
Yannick Jadot a également dénoncé "la façon dont Matteo Salvini et Luigi Di Maio se font la course à l’échalote en Italie pour essayer d’avoir l’appui de l’opinion publique". Pour lui, les provocations envers les autres pays sont inadmissibles.
Le président de la République aurait donc bien fait de "taper du poing sur la table", en rappelant l’ambassadeur français en Italie, selon la tête de liste d’EELV. Il reconnaît toutefois que la France a une part de responsabilité dans la crise franco-italienne, car, lorsque l’Italie avait demandé "la solidarité" notamment sur la question des réfugiés, la France a plaidé pour la ré-instauration des frontières.
"Je combats ce national-populisme", a par ailleurs assuré Yannick Jadot, ajoutant néanmoins que le modèle qu’Emmanuel Macron défend est "le marchepied des nationalismes et des populismes". Ce candidat aux Européennes estime que le président devrait à présent rencontrer le ministre de l’Intérieur italien et "changer notre modèle européen".
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