La vaccination contre la Covid-19 a permis d’éviter 19,8 millions de morts l’année dernière, selon les résultats d’une étude, publiée dans The Lancet Infectious Diseases.
Une vaste étude de modélisation a été publiée ce vendredi 24 juin, rapporte RTL. Elle a été basée sur des données provenant de 185 pays et territoires pendant un an, du 8 décembre 2020 au 8 décembre 2021. Elle est la première à tenter d’évaluer les décès évités directement et indirectement à la suite de la vaccination contre la Covid-19.
Les résultats ont indiqué que 19,8 millions de morts ont été évités sur un potentiel de 31,4 millions au cours de la première année suivant l’introduction des vaccins en décembre 2021.
Des inégalités ont été constatées puisque les pays à revenu élevé et intermédiaire ont représenté le plus grand nombre de décès évités (12,2 millions sur 19,8 millions). Ce résultat démontre la différence dans l’accès aux vaccins dans le monde. "Nos résultats montrent que des millions de vies ont probablement été sauvées en mettant des vaccins à la disposition des gens partout dans le monde", a souligné le dr Oliver Watson. Ce dernier est l’auteur principal de l’étude, de l’Imperial College de Londres, cité dans le communiqué de la revue.
Pour réaliser cette étude, les spécialistes ont utilisé les chiffres officiels des décès avec coronavirus, mais aussi le total des morts excédentaires de chaque pays. L’excès de mortalité correspond à l’écart entre le nombre de personnes décédées (quelle que soit la cause de leur mort) et le nombre de morts, attendues (à partir des données passées).
La chaîne note que si les données officielles sont indisponibles, l’équipe a employé des estimations de la surmortalité toutes causes confondues. Ces analyses ont été comparées à un scénario hypothétique alternatif dans lequel aucun vaccin n’aurait été administré.
Outre les statistiques, la variation des taux de vaccination d’un pays à l’autre a été prise en compte dans cette étude. Le modèle a utilisé aussi des différences dans l’efficacité des vaccins dans chaque pays en fonction des types de vaccins connus pour avoir été principalement utilisés dans ces régions. La Chine n’a pas été incluse dans l’analyse à cause de sa grande population et de ses mesures de confinement très strictes, ce qui aurait faussé les résultats. Selon cette étude, près de 600 000 décès supplémentaires auraient pu être évités si l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de vacciner 40% de la population dans chaque pays d’ici la fin de 2021 avait été atteint.
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