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Depuis le début de l’offensive russe en Ukraine, plusieurs enfants sont ’transférés’ en Russie, sans même l’accord de leurs parents….
Anna Kmarska, une adolescente de 12 ans originaire de Kherson, est retenue depuis des mois dans des territoires contrôlés par les Russes. Si la ville a été libérée en novembre dernier, nombreux enfants sont toujours dans la nature. "Il s’agit de déportation d’enfants car on ne m’a pas ramené ma fille. Elle est partie avec son école, elle n’est jamais revenue", témoigne sa maman chez BFMTV.
Il faut savoir que des tracts étaient affichés sur les commerces, selon le média source cité plus haut, où on pouvait y lire : "les parents souhaitant envoyer leurs enfants en colonie de vacances, rapprochez-vous des administrations des écoles de votre lieu de résidence". Les parents d’Anna ont accepté dans l’objectif d’éloigner la petite de la guerre… Mais depuis, ils se battent pour la récupérer. "Ma petite maman, ramenez-moi à la maison s’il vous plaît, vous me manquez beaucoup, venez me chercher", a-t-elle dit dans une vidéo vue par BFMTV.
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Depuis que la guerre a éclaté, des milliers d’enfants ukrainiens sont concernés par ces transferts forcés, organisés par les Russes. La plateforme Children of War indique plus de 15 000 disparitions signalées. Ces ’déportations’ sont menées principalement par Maria Lvova-Belova, commissaire aux droits de l’enfant de Vladimir Poutine, surnommée ’Bloody Mary’. Elle clame même sur Telegram : "les enfants originaires de ces territoires sont les nôtres, et leur avenir est ici avec les enfants russes".
Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, estime : "on ne peut voir ces séjours et ces transferts d’enfants que dans le cadre d’une politique militaire".
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