L’Agence mondiale antidopage (AMA) organise une réunion ce mardi afin de prendre des décisions sur d’éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie, accusée de dopage d’Etat entre 2011 et 2015.
L’agence antidopage russe est de nouveau dans le viseur. Le comité exécutif de l’AMA se réunit ce mardi et doit délibérer par téléconférence du sort de RUSADA. La question d’une nouvelle suspension de cette dernière est sur la table des discussions sur fond d’un retard de 15 jours sur la récupération des données des contrôles de l’ancien laboratoire de Moscou par les experts de l’AMA. L’organe politique de l’agence composé de représentants des gouvernements et du mouvement olympique va en effet se prononcer sur les recommandations -tenues secrètes- du comité de révision de la conformité (CRC).
La levée de la suspension de la RUSADA en vigueur depuis 2015 a été annoncée le 20 septembre par l’AMA. Cette décision controversée était accompagnée de conditions strictes comme la récupération des milliers de données enregistrées pendant les années 2011-2015 au cœur du scandale de dopage. Cette action devait intervenir avant fin décembre 2018. Pour des raisons "logistiques" selon le Kremlin, une première mission de l’AMA a été vouée à l’échec. Les données n’ont été récupérées que début janvier au cours d’une seconde mission, soit avec deux semaines de retard après la date-butoir.
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Avant la réunion du comité exécutif, l’agence russe a lancé un ultime plaidoyer à l’AMA. RUSADA avait juré avoir subi de "profondes transformations" et défendre désormais "les valeurs d’un sport propre". "Je vous assure que même si la RUSADA n’a pas l’autorité et les droits pour ouvrir l’accès aux données du laboratoire, l’agence a fait et continue de faire des efforts pour s’assurer que toutes les demandes du comité exécutif de l’AMA du 20 septembre soient satisfaites avant la date limite", a détaillé son directeur Yuri Ganus sur les propos relayés par Euronews. Quelle que soit la décision prise, les experts de l’AMA vont désormais se focaliser sur l’authentification et l’analyse des données des contrôles du labo. L’idée est de dresser une liste de sportifs passibles de sanctions disciplinaires.