Des Français font partie des victimes de l’explosion survenue jeudi au cœur de la ville touristique de Marrakech, confirme l’Elysée dans un communiqué, sans donner de détails ni sur leur nombre ni sur leur identité. Selon les premiers éléments, l’explosion proviendrait soit d’une bombe artisanale, soit d’un kamikaze. Nicolas Sarkozy condamne un " acte odieux, cruel et lâche ".
Jeudi 28 avril, la terrasse du café Argana surplombant la place Jamâa el-Fna à Marrakech a été soufflée par une violente explosion, faisant au total quinze morts et une vingtaine de blessés. Dans la soirée, les autorités marocaines ont évoqué la mort de 5 Marocains, et 10 étrangers, dont 6 Français.
Dans un premier temps, les forces de l’ordre marocaines évoquaient un simple incendie déclenché par des bonbonnes de gaz, puis une attaque criminelle. Mais au final, les enquêteurs ont réorienté leurs investigations sur deux pistes : un attentat au colis piégé ou bien un attentat suicide.
Selon les informations de RFI, certains clients rescapés affirment qu’un jeune homme d’une trentaine d’années qui commandait du jus d’orange avait déposé dans le café un " sac à dos suspect " juste avant l’explosion. Un soupçon confirmé par un médecin de l’hôpital de Marrakech qui déclare avoir relevé des traces d’impacts de clous sur les corps des victimes. Il faut préciser que les bombes artisanales contiennent généralement des clous censés faire plus de dégâts humains. Néanmoins, l’enquête suit son cours pour déterminer la nature de la charge de l’explosif.
Dans un communiqué transmis à la presse, " la présidence de la République de France condamne avec la plus grande fermeté cet acte odieux, cruel et lâche qui a fait de très nombreuses victimes parmi lesquelles des Français ". Le Conseil de sécurité de l’ONU et le secrétaire général de l’organisation, Ban Ki-moon, condamnent un "attentat haineux", tandis que les Etats-Unis dénoncent un " attentat terroriste lâche ".
Le roi du Maroc Mohammed VI a ordonné une enquête rapide et transparente. Paris envisagerait de participer à l’enquête, et des policiers français devraient se rendre à Marrakech dès vendredi matin, selon une source proche du dossier.