Ce lundi 30 mai en Ukraine, le journaliste de BFMTV Frédéric Leclerc-Imhoff a été tué par des troupes russes. Son collègue Antoine Forestier, ancien journaliste d’Antenne Réunion, a tenu à lui rendre hommage. Un témoignage recueilli par nos confrères de RTL Réunion.
Lundi 30 mai, le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé l’ouverture d’une enquête pour crimes de guerre après le décès de Frédéric Leclerc-Imhoff. Le journaliste de BFMTV a été tué dans l’est de l’Ukraine. Le trentenaire accompagnait des civils à bord d’un bus humanitaire.
Ancien journaliste d’Antenne Réunion, Antoine Forestier était un collègue de Frédéric Leclerc-Imhoff depuis plus de 3 ans. Ils ont travaillé ensemble sur de nombreux reportages et missions. Hier, il a appris le décès de son collègue. Il témoigne, attristé, avec nos confrères de RTL Réunion :
"Ça fait 3 ans et demi que nous étions collègue, lorsque j’ai quitté Antenne Réunion pour rejoindre BFMTV. C’est un collègue avec qui j’ai fais de nombreux reportages, on est parti en mission dans plusieurs endroits par exemple sur les migrants à Dunkerque, lorsqu’il y avait les gilets jaunes, il était toujours là pour me motiver. Juste avant qu’il reparte en Ukraine, on avait fait un stage en zone hostile en Normandie. C’est là que la rédaction de BFM lui avait proposé de repartir en Ukraine. Il voulait y aller pour nous tenir informés de la situation là-bas. C’est quelqu’un de toujours motivé et pour donner la parole aux gens. Moi, je ne voulais pas vraiment repartir là-bas.
C’est vraiment un choc, on a appris son décès avec mes autres collègues à la rédaction hier après-midi. On avait vu les photos sur les réseaux sociaux et j’ai tout de suite compris que c’était lui. C’est vraiment terrible, c’est la 1ère fois que je perds un collègue sur le terrain surtout en zone de guerre. On est très attristé et on pense aussi à ses proches."
Selon un bilan de Reporters sans frontières, depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, le 24 février dernier, au moins huit journalistes ont trouvé la mort sur le terrain dans l’exercice de leur travail.
Matthieu Patou-Parvédy