30 millions de personnes sont encore victimes d’esclavages en 2013. Cette année, plusieurs affaires d’asservissement à Londres, Paris ou encore au Pas-de-Calais ont défrayé la chronique.
Ce lundi 2 décembre est marquée par la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage. Elle concerne les formes modernes de ce fléau qui touche encore 30 millions de personnes, selon l’ONG Walk Free.
Selon l’estimation de cette organisation, 8 500 personnes vivent dans les conditions de l’esclavage en France. A deux reprises, Paris a été condamné par la Cour européenne des droits de l’homme pour n’avoir pas mis en conformité son droit avec la notion d’ "état de servitude". D’ailleurs, des dossiers d’esclavage moderne passent régulièrement devant la justice française. Le plus souvent, il s’agit de jeunes femmes d’origine étrangère employées comme domestiques.
Parmi les pays où sont concentrés le plus d’esclaves, se trouvent la Mauritanie, Haiti, le Pakistan, l’Inde et le Népal.
Récemment, une affaire d’esclavage moderne a défrayé la chronique. Pendant 30 ans, un couple londonien d’ex-militants Maoïstes, a séquestré 3 femmes : une Malaisienne de 69 ans, une Irelandaise de 57 ans et une Britannique de 30 ans.
En France, plusieurs cas ont fait la Une des journaux. A Paris, une Éthopienne de 24 ans a été sauvée le 13 juillet dernier après un an et demi de travail, jour et nuit, de menaces et de coups. Elle était aux griffes d’une famille des Émirats Arabes Unis, qui l’employait dans un 4 étoiles de la capitale. Ce sont les travailleurs de l’hôtel qui ont permis à la jeune femme de s’échapper.
Aussi, en mai dernier, au Pas-de-Calais un père de famille, sa femme et son fils ont été mis en examen pour des faits d’esclavages modernes sur huit personnes. Le patriarche a aussi été inculpé pour viols et agressions sexuelles. Par ailleurs, une de ses victimes avait perdu l’usage d’un oeil, après avoir été battu pour avoir tenté de fuir.
Aux Etats-Unis, trois personnes ont été inculpées pour avoir séquestré et traité comme des esclaves une femme handicapée et sa fille durant deux ans à leur domicile dans l’Ohio.
Enfin, au Qatar, sur les chantiers de la Coupe du Monde de football de 2022, ce sont au moins 44 ouvriers népalais qui seraient morts. Ils auraient été confrontés au travail forcé, à un refus d’accès à l’eau potable et auraient été obligés à dormir dans des chambres parfois insalubres.