Illustration/SIPA
Il s’agit de la première procédure de cette nature qui a été engagée au Danemark depuis janvier 2017. Cette période marque l’entrée en vigueur d’une disposition pénale qui réprimande l’appel à la haine et au meurtre dans l’exercice de la religion juive.
Le parquet à Copenhague a annoncé ce mardi l’inculpation d’un imam danois, une première au Danemark. Et pour cause : ce dernier a appelé au meurtre des juifs dans un prêche publié sur les réseaux sociaux. Pendant la prière du vendredi 31 mars, l’imam a prononcé un hadith (parole du prophète Mahomet) sur le jour du jugement. Selon ses dires, ce moment viendra lorsque les musulmans vont combattre et tuer les juifs. "Les juifs se cacheront derrière des rochers et des arbres mais les arbres et les rochers diront : ’Oh musulman, oh serviteur d’Allah, il y a un juif derrière moi, viens le tuer’", a poursuivi l’imam sur le récit du Figaro.
Cette inculpation de l’imam Mundhir Abdallah a réjoui le président de la communauté juive du Danemark, Dan Rosenberg Asmussen. Selon lui, ses intentions étaient bien claires. La radio publique DR a déclaré que la veille des faits, l’auteur des attentats de Copenhague perpétrés le 14 février 2015, Omar al-Hussein, a rendu visite à la mosquée Al-Faruq. L’imam qui officie à la mosquée Masjid Al-Faruq dans le quartier de Nørrebro à Copenhague a déjà été la cible de nombreuses critiques dans la presse danoise pour sa proximité présumée avec des courants de l’islam radical.
En janvier 2017, une disposition pénale est entrée en vigueur au Danemark et punit l’appel à la haine et au meurtre dans l’exercice de la religion. Cette inculpation de l’imam Mundhir Abdallah est donc la première procédure de cette nature engagée dans le pays depuis cette date. "Il a toujours été illégal d’appeler au meurtre d’un groupe ethnique mais nous avons maintenant une loi ciblant spécifiquement les prêcheurs de haine", a déclaré la magistrate du parquet Eva Rønne dans un communiqué. L’imam, également jugé pour racisme, risque jusqu’à trois ans de prison.
Lire plus d’actualités en Europe
