Selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiées ce mercredi 14 juillet, le nombre de migrants morts en mer en tentant de rejoindre l’Europe a été multiplié par deux en un an.
Les chiffres liés à la crise migratoire restent alarmants. Pour preuve, au moins 1 146 personnes sont mortes en mer en tentant de rejoindre l’Europe au cours du premier semestre 2021, selon les données publiées mercredi 14 juillet par l’OIM. A titre de comparaison, 513 décès de migrants ont été recensés sur la même période en 2020 et 674 en 2019, soit quasiment le double cette année. "L’OIM réitère l’appel lancé aux États pour qu’ils prennent des mesures urgentes et proactives afin de réduire les pertes de vies sur les routes migratoires maritimes vers l’Europe et qu’ils respectent leurs obligations en vertu du droit international", a déclaré le directeur général de l’OIM, Antonio Vitorino sur le récit de Franceinfo.
Dans les détails, 896 décès ont été enregistrés en mer Méditerranée au premier trimestre, soit une hausse de 130% par rapport à la même période de l’année dernière. Par ailleurs, six personnes ont succombé lors d’une tentative de rejoindre la Grèce depuis la Turquie. Au cours des six premiers mois de l’année, au moins 250 migrants sont morts en mer en essayant de traverser les îles Canaries, situées dans l’océan Atlantique. L’OIM a mis en garde contre ces chiffres qui sont largement inférieurs à la réalité. En effet, des ONG en contact direct avec les personnes à bord ou avec leurs familles signalent des centaines de cas de naufrages invisibles.
D’après l’OIM, la hausse des décès coïncide avec l’accroissement des interceptions d’embarcations transportant des migrants au large des côtes nord-africaines. Le rapport met également en avant l’augmentation pour la deuxième année consécutive des opérations maritimes menées par les États d’Afrique du Nord le long de la route de la Méditerranée centrale, rapporte Ouest France. Ainsi, les autorités nord-africaines ont intercepté ou secouru plus de 31 500 personnes au cours du premier semestre, contre 23 117 sur la même période en 2020.
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