Alors qu’une mission de l’Agence internationale pour l’énergie atomique est en route vers la centrale de Zaporijjia, l’Ukraine accuse la Russie de bombarder son itinéraire. Le maire de la ville d’Energodar demande au Kremlin d’"arrêter ses provocations".
Ces dernières semaines, les frappes se sont multipliées autour de la centrale nucléaire de Zaporojia, dans le sud de l’Ukraine. C’est la plus grande centrale nucléaire d’Europe, et elle est sous contrôle russe depuis le début de la guerre entre Kiev et Moscou. La tension autour du site attise la crainte d’une catastrophe nucléaire dans le vieux continent. Pour éviter le pire, des experts de l’AIEA doivent se rendre sur les lieux ce jeudi 1er septembre. Cette mission évaluera la situation en matière de sécurité et établira une présence permanente autour de l’installation.
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Mais alors que les experts étaient sur le chemin, les hommes de Vladimir Poutine auraient bombardé la ville d’Energodar, où se trouve la centrale. "Les Russes effectuent des frappes d’artillerie sur l’itinéraire par lequel la mission de l’AIEA doit aller vers la centrale de Zaporijjia", a affirmé le maire Dmytro Orlov sur Telegram. D’après l’édile, la délégation ne pouvait pas "continuer sa voie" vers la centrale "pour des raisons de sécurité". M. Orlov a demandé à la Russie d’"arrêter ses provocations et de donner à l’AIEA l’accès à cette installation".
Le Kremlin avait déclaré il y a quelques jours qu’ils attendaient cette mission depuis longtemps, car ils croient que "c’est nécessaire", note le site d’information Dernières Nouvelles. Son porte-parole a assuré que la Russie était prête à coopérer avec l’agence atomique de l’ONU. Le directeur de l’AIEA, Rafaelo Grossi, a tenu à rappeler que l’objectif de cette mission est d’éviter un accident nucléaire et de préserver l’importante centrale nucléaire de l’Europe.
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