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Selon le Financial Times, le président russe aurait laissé entendre qu’un arrêt des combats était possible, à certaines conditions.
Début avril, Vladimir Poutine aurait rencontré l’émissaire américain Steve Witkoff à Saint-Pétersbourg, a annoncé le magazine américain Financial Times (FT), ce mardi 22 avril. Au cours de cet échange, il aurait suggéré un gel de la ligne de front et la fin de la guerre, déclenchée le 24 février 2022.
Le dirigeant russe aurait évoqué l’abandon de ses ambitions territoriales sur plusieurs régions ukrainiennes. Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporijjia, aujourd’hui occupées par l’armée russe, pourraient ne plus être revendiquées. Toutefois, cette ouverture reste conditionnée à des contreparties précises exigées par Moscou.
En échange d’un retrait partiel, Vladimir Poutine demanderait que Washington reconnaisse l’annexion de la Crimée, effectuée en 2014. Il souhaite également que l’Ukraine renonce à toute adhésion à l’OTAN. Ces deux points sont présentés comme non négociables par Moscou.
Des responsables européens, cités par le Financial Times, restent prudents. Selon eux, cette proposition pourrait être une stratégie pour influencer Donald Trump. Ils craignent que cette trêve soit utilisée pour imposer à Kiev des conditions désavantageuses, sans réel engagement durable de Moscou.
De leur côté, les autorités ukrainiennes et plusieurs pays européens continuent de demander un retrait total des troupes russes. Ils défendent un retour aux frontières reconnues de 2014. Une vision que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth jugeait en février peu réaliste dans le contexte actuel.
Source : Cnews.fr