Ahn Young-joon/AP/SIPA
Un nouveau chapitre s’ouvre dans la guerre en Ukraine. Alors que Kiev lutte pour contenir l’avancée russe, une annonce de Pyongyang rebat dangereusement les cartes du conflit. La Corée du Nord affiche désormais ouvertement son engagement militaire aux côtés de la Russie.
Après des mois de rumeurs et de soupçons, la Corée du Nord lève enfin le voile. Pyongyang a confirmé ce lundi la présence de ses troupes en Russie, engagées aux côtés des forces de Moscou. Ces soldats auraient participé à la "libération" de la région de Koursk, selon l’agence KCNA. Cette première déclaration officielle acte l’alliance militaire entre les deux pays. "Ceux qui se sont battus pour la justice sont tous des héros et des représentants de l’honneur de la patrie", selon le président nord-coréen Kim Jong-un, cité par le quotidien 20 Minutes.
Alors que les forces ukrainiennes ont mené une offensive inattendue dans la région de Koursk, elles peinent aujourd’hui à maintenir leurs positions. Après avoir progressé en août 2024, elles reculent face aux contre-offensives russes. L’arrivée des soldats nord-coréens ne fait qu’amplifier ce retrait progressif. Kiev espérait peser dans d’éventuelles négociations de paix avec sa percée sur le sol russe, mais le front de Koursk s’effrite. La poche de résistance ukrainienne s’est considérablement réduite. Volodymyr Zelensky a proposé un échange territorial, mais cette idée a été aussitôt rejetée par Moscou.
L’engagement de la Corée du Nord aux côtés de la Russie ne passe pas inaperçu, et ce rapprochement inquiète les alliés de Kiev. Pour Pyongyang, il s’agit d’une "mission sacrée", qui vise à renforcer sa relation avec Moscou. Le chef d’état-major russe, Valéri Guérassimov, a affirmé que Koursk est désormais totalement libérée de la présence ukrainienne. Pourtant, Kiev dément formellement. Zelensky a assuré que ses troupes poursuivent leurs opérations sur le sol russe, notamment dans les régions de Koursk et Belgorod.
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