La candidature de Manfred Weber à la présidence de la Commission européenne n’a pas lieu d’être, a lancé Sibeth Ndiaye.
Après les élections européennes, il est temps maintenant pour les pays membres de penser aux négociations sur les postes-clés de l’Union européenne. Dernièrement, la chancelière allemande, Angela Merkel a annoncé soutenir la candidature du conservateur allemand, Manfred Weber, tête de liste du Parti populaire européen (PPE). Cette décision a été prise suivant la règle du "Spitzenkandidat" qui veut que la "tête de liste" du groupe arrivé en tête aux élections au Parlement prenne la présidence de la Commission européenne.
Et cette mesure n’a pas vraiment été appréciée par la France, comme le rapporte Le Figaro.
En effet, les négociations qui ont commencé mardi 28 mai ont montré les nouvelles divergences entre la chancelière allemande et Emmanuel Macron. Mercredi 29 mai, en effet, la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye a appelé Berlin "au compromis" concernant Manfred Weber.
Sur France Inter, "je crois que cette candidature n’a pas lieu d’être", a-t-elle indiqué. Dans cette lignée, la porte-parole a assuré que le principe du "Spitzenkandidat" ne reflète aucune dynamique démocratique, car ce sont des accords d’appareils entre partis politiques voire même entre chefs d’Etat.
Sibeth Ndiaye a tout de même dit qu’il n’est pas question de bras de fer entre la France et l’Allemagne à ce sujet. "Il y a un dialogue franc, chacun a des positions et puis ensuite, on va rechercher des compromis", a-t-elle continué.
À ce propos, Paris a avancé trois noms, Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence (libérale), le négociateur en chef pour le Brexit, Michel Barnier (Les Républicains) et l’ancien diplomate néerlandais Frans Timmermans (social-démocrate). "Nous n’avons pas de candidat, à ce stade", a martelé Sibeth Ndiaye en ajoutant qu’il y a des personnes compétentes avec des beaux profils au niveau européen.
Pour déterminer ainsi qui est le meilleur candidat, à quel poste, la porte-parole a précisé que des discussions avec tous les partenaires sont en cours. Concernant le Danemark qui est le pays d’origine de Margrethe Vestager, mais qui n’appartient pas à la zone euro, la porte-parole a répliqué que "l’Union européenne ne se résume pas à la zone euro".
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