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L’Union Européenne fait un pas en avant sur le plan climat.
La majorité des textes sur le plan climat de l’Union Européenne a été votée ce mardi. Cette réforme prévoit plusieurs points sur le marché carbone.
Avec cette réforme, l’UE entend concrétiser les ambitieux objectifs de réduction des gaz à effet de serre du plan climat des Vingt-Sept. Les producteurs d’électricité et industries énergivores (sidérurgie, ciment...) dans l’UE doivent aujourd’hui acheter des « permis de polluer » sur le marché européen des quotas d’émissions (ETS), ce qui leur permet de couvrir leurs émissions de CO2. Pour inciter ces industries à baisser ces gaz, chaque pays membre verra son quotat baisser au fils du temps. D’ici 2030, la baisse prévue est de 62%.
Le plan prévoit également l’extension du marché carbone vers d’autres secteurs tels que : maritimes, aériens, ... Les sites d’incinération de déchets pourront également être concernés, sous validation de Bruxelles, après analyse.
Les particuliers vont également être concernés par le marché carbone. A partir de 2027, les foyers devront s’acquitter du prix du carbone sur le carburant et le chauffage. Le prix devra être limité à 45 euros/tonne au moins jusqu’en 2030. Un second marché du carbone est prévu à cet effet, l’ETS2. "Si la flambée actuelle des prix énergétiques se poursuivait, l’entrée en application serait repoussée à 2028", note Le Figaro.
Avec cette réforme du marché carbone, l’UE table sur des revenus d’environ 14 milliards d’euros annuels. Ce fonds alimentera le budget de l’organisation.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, s’est réjouie de ce vote. "Ensemble nous allons faire de l’Europe le premier continent neutre climatiquement", s’est elle enthousiasmée.