Après la démission de Dominique Strauss-Kahn de son poste de dirigeant général du FMI (Fonds Monétaire International) suite au scandale qui le frappe depuis samedi dernier, la direction au FMI est actuellement assurée en intérim par John Lipsky le numéro 2. Plusieurs noms d’éventuels successeurs circulent déjà. Celui de Christine Lagarde revient avec insistance. Bénéficiant d’une solide expérience internationale et d’une excellente réputation aux Etats-Unis, l’actuelle ministre de l’Economie française pourrait prendre la direction de l’institution internationale.
Depuis la démission officielle de DSK jeudi, le patron du FMI étant au coeur d'un scandale de moeurs, les spéculations vont bon train sur son successeur. Evoquée de façon récurrente ces derniers jours, la candidature de Christine Lagarde à la direction du FMI recueille de nombreux soutiens. L'actuelle ministre de l'Economie ne manque pas d'atouts pour défendre sa prétention au poste de dirigeant général. En effet, la pensionnaire de Bercy a longtemps travaillé aux Etats-Unis et ne cache pas son désir d'y retourner. De plus, elle bénéficie d'une image positive auprès des Américains.
Parmi ceux qui se sont exprimés en faveur de la ministre, Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe. Celui-ci a déclaré qu'elle serait "une candidate idéale" à la succession de DSK au FMI. De plus, sa prestation au sein de l'Ecofin et du G8 ont "montré ses qualités de dirigeante" selon Anders Borg, le ministre financier suèdois. John Lipsky, le numéro 2 de l'institution qui assure provisoirement la direction estime qu'elle "fait partie des candidats bien qualifiés", soulignant la compétence de la ministre.
En revanche, l'affaire Tapie pourrait constituer un bémol important à sa nomination au FMI. Récemment, le Canard Enchaîné dévoilait qu'un rapport de la Cour des Comptes d'octobre 2010 pointait que la ministre aurait attribué la somme de 285 millions d'euros à l'ancien homme d'affaires Bernard Tapie. La cour de Cassation a demandé une enquête pour "abus d'autorité" à l'encontre de la ministre. Cette affaire pourrait nuire à la crédibilité de Christine Lagarde et éventuellement compromettre une carrière de dirigeante du FMI.