Theresa May a eu les voix nécessaires et échappe ainsi à un vote de défiance au sein de son Parti conservateur.
Après la demande de 48 députés, le Parti conservateur a effectué mercredi un vote de défiance contre Theresa May après l’accord de Brexit conclu avec Bruxelles. A l’issue de ce scrutin à bulletin secret, la Première ministre britannique qui a obtenu 200 voix face à 117 qui voulaient son départ, reste à son poste. Après ce vote, elle ne pourra plus être délogée pendant un an. Le Parti a fait confiance à Theresa May, a signifié Graham Brady, le responsable de l’organisation interne des conservateurs, selon Orangeactus.
A l’issue de ce vote, Theresa May s’est dite ravie d’avoir eu le soutien de la majorité dans sa déclaration devant le Downing Street en soulignant ne pas minimiser le nombre significatif de ceux qui n’ont plus confiance en elle. Ce vote va lui permettre de poursuivre la mise en œuvre du Brexit, a-t-elle évoqué sans oublier son souhait de réunifier le pays.
Le résultat de ce vote qui a suscité des réactions au sein du monde politique britannique est considéré comme dévastateur par le député Brexiter Mark Francois si Keir Starmer de l’opposition travailliste a parlé d’une guerre civile au sein du Parti.
Quant à Nigel Farage, le précurseur du Brexit, elle a prédit que Theresa May essuierait un prochain échec et la vraie crise est proche.
Par ailleurs, les Brexiters conservateurs alliés de la Première ministre désapprouvent le backstop ou le territoire douanier unique de l’Union européenne et le Royaume-Uni. Ils déplorent le retour d’une frontière physique entre l’Irlande et l’Irlande du Nord après le Brexit.
Malgré ces critiques, Theresa May a annoncé combattre de toutes ses forces pour rester en place et finir le travail commencé sur le Brexit. Elle participera à un sommet européen à Bruxelless pour tenter d’avoir des « assurances juridiques et politiques » nécessaires pour faire face aux Parlements prouvant contre l’accord.
Theresa May a annoncé le report du vote sur l’accord prévu mardi en proposant de le soumettre le 21 janvier. Elle a par la suite confié avoir rencontré des dirigeants européens le même jour pour garantir un backstop temporaire, une renégociation réfutée mercredi par Berlin et Paris.
De leur côté, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar et le président du Conseil européen Donald Tusk ont souligné chercher un accord équilibré avec la meilleure solution possible.