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De nombreux catholiques français ont critiqué la célébration de la rupture du jeûne du ramadan dans l’église Saint-Jean-Baptiste de Molenbeek en Belgique.
L’église Saint-Jean-Baptiste de Molenbeek en Belgique a accueilli un événement inédit ce dimanche 23mars. À l’initiative du collectif « Molenbeek for Brussels 2030 », près de 500 personnes se sont réunies pour célébrer l’Iftar, le repas marquant la rupture du jeûne du ramadan. Ce soir-là, les chants islamiques ont remplacé les prières catholiques habituelles. Dans la nef de l’église, de longues tables ont rassemblé croyants, habitants et invités autour d’un repas festif. Cette démarche, lancée dans le cadre de la candidature de Molenbeek au titre de capitale européenne de la culture, visait à renforcer le dialogue entre les communautés, rapporte Le Figaro.
Le choix du calendrier n’était pas anodin. L’événement s’est tenu presque neuf ans jour pour jour après les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles. À travers cette action, la ville souhaite tourner la page et redorer son image, souvent associée aux drames passés. Le message était clair : encourager l’ouverture et l’unité. Sur place, responsables religieux, figures politiques et représentants d’associations ont salué l’initiative. Le discours prônait l’inclusion, le respect des différences et l’espoir d’un vivre-ensemble.
Toutefois, cette démarche n’a pas fait l’unanimité. De nombreux internautes, en particulier des catholiques français, ont dénoncé un manque de respect envers le caractère sacré des églises. "Les églises sont des lieux sacrés et consacrés de la foi chrétienne" ; "je suppose que dans la logique de "l’échange culturel et l’inclusivité", une mosquée sera réquisitionnée pour organiser un banquet mixte à Noël" ; "la Belgique est tombée", ont écrit certains d’entre eux sur le réseau social X. Des membres de la communauté musulmane, au contraire, ont salué un moment de partage et d’unité.
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