Un poste d’aiguillage à la gare de Bruxelles-Midi qui supervisait la zone où s’est produit un grave accident ferroviaire en février, était depuis des années le site de beuveries et de jeux sexuels, ont rapporté mercredi des médias belges.
BRUXELLES (AFP) - Un poste d’aiguillage à la gare de Bruxelles-Midi qui supervisait la zone où s’est produit un grave accident ferroviaire en février, était depuis des années le site de beuveries et de jeux sexuels, ont rapporté mercredi des médias belges.
Après perquisition dans ce poste, à la suite d’une plainte pour harcèlement sexuel de deux employées du réseau Infrabel gérant les voies de chemins de fer, la police a découvert des faits de proxénétisme ainsi qu’un trafic d’alcool dérobé dans les trains Eurostar, selon le quotidien néerlandophone Het Laatste Nieuws.
"Les aiguilleurs buvaient régulièrement devant leurs écrans de contrôle", a affirmé la chaîne de télévision belge RTL-TVI.
Ces "dérives" se perpétuaient apparemment depuis des années, en dépit de plusieurs plaintes déposées en 2006 par des employées se plaignant du visionnage de films pornographiques par des collègues masculins, selon la radio privée Bel-RTL.
Les médias belges s’interrogeaient mercredi sur le lien éventuel entre ces affaires de moeurs et la collision à Buizingen, en banlieue de Bruxelles, de deux trains de voyageurs qui a fait 18 morts le 15 février. Cette zone dépend en effet du poste d’aiguillage de Bruxelles-Midi.
Une porte-parole d’Infrabel, Caroline Powis, interrogée par l’AFP, a affirmé que des mesures disciplinaires avaient été prises après la plainte de 2006 contre les employés mis en cause et que le lien avec l’accident "paraissait exclu a priori".
Elle a cependant fait remarquer qu’une enquête judiciaire et technique sur les causes de l’accident était toujours en cours.
Le conducteur de train suspecté de n’avoir pas respecté un feu de signalisation a nié après l’accident avoir enfreint les consignes de sécurité.