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Le Premier ministre israélien est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza. Malgré cela, il est arrivé ce jeudi à Budapest (Hongrie) pour une visite officielle.
La Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et un ancien ministre israélien pour leur rôle dans la guerre à Gaza. Le Premier ministre israélien est cependant arrivé en Hongrie ce jeudi, peu après 2h30, bravant ce mandat d’arrêt. Accueilli par le ministre hongrois de la Défense, il entame une visite de plusieurs jours à Budapest.
Cette visite suscite déjà de vives réactions internationales. La Hongrie ne semble pas vouloir se plier à la décision de la CPI. Bien que le pays ait signé le Statut de Rome en 1999, il n’a pas ratifié la convention, s’exonérant ainsi des obligations imposées par la Cour internationale.
D’après Erika Guevara-Rosas, directrice générale de la recherche, du plaidoyer et des politiques d’Amnesty International, "Benjamin Netanyahou est un criminel de guerre présumé". Il est "accusé d’avoir utilisé la faim comme méthode de guerre, attaqué intentionnellement des civil·e·s et commis les crimes contre l’humanité de meurtre, de persécution et d’autres actes inhumains".
L’ONG a demandé à la Hongrie de l’arrêter, mais Budapest semble ignorer cet appel. Le gouvernement de Viktor Orban a vivement critiqué la décision de la CPI, la qualifiant de "honteuse".