Après la diffusion d’une vidéo compromettante, le vice-chancelier d’extrême droite, Heinz-Christian Strache a démissionné samedi 18 mai.
Vendredi 17 mai, des médias allemands ont diffusé des extraits de vidéo montrant le vice-chancelier autrichien d’extrême droite, Heinz-Christian Strache, selon BFMTV. Sur les images, ce dernier était disposé à offrir d’importants marchés publics à un oligarque russe en échange d’investissements et d’un soutien financier de son parti.
Tournée en caméra cachée lors d’une rencontre avec la pseudo-nièce de cet oligarque avant les législatives de 2017, cette vidéo a contraint le vice-chancelier à démissionner de son poste.
Sans attendre, samedi 18 mai, Heinz-Christian Strache a annoncé sa démission après cette révélation en lien avec la Russie. "J’ai remis au chancelier Sebastian Kurz ma démission de mes fonctions de vice-chancelier et il l’a acceptée", a-t-il annoncé face à la presse en Autriche. Il a reconnu avoir fait une erreur qui ne devrait pas affaiblir la coalition formée en décembre 2017 avec les conservateurs de M. Kurz. Il a aussi précisé quitter la tête du parti FPÖ qu’il a dirigé depuis 2005.
Cette affaire est considérée comme un coup de tonnerre concernant une des principales figures d’extrême droite de l’Europe à une semaine des élections. Heinz-Christian Strache a dénoncé un "attentat politique ciblé" et assuré n’avoir commis "aucune irrégularité". D’ailleurs, il a dénoncé une démarche relevant de la "perfidie" et a signifié que cette rencontre n’avait eu aucune suite. Il a toutefois reconnu avoir eu "une attitude typique de macho provoquée par l’alcool". L’homme de 49 ans a ainsi présenté ses excuses à sa femme, à son parti et au chancelier.
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