Dimanche, malgré la crainte de certains militants, les sociaux-démocrates allemands (SPD) ont enfin accepté d’engager des négociations formelles avec Angela Merkel, la chancelière conservatrice.
Dimanche, le congrès extraordinaire du SPD s’est réuni à Bonn, pour décider de la grande coalition avec Angela Merkel. C’est Heiko Maas, ministre de la Justice qui a supervisé le vote des délégués. En effet, Angela Merkel, Martin Schulz, le leader du SPD ainsi que le président français Emmanuel Macron ont beaucoup attendu de ce vote pour leur avenir politique. Le vote en faveur de la grande coalition, soit 362, soulagent les partisans. Seuls 279 ont voté contre.
L’Allemagne poursuit enfin sa route vers une sortie de crise. En effet, l’Allemagne n’a toujours pas de gouvernement quatre mois après le scrutin fédéral. Mais, il y a une semaine, un accord d’une grande coalition a été pris par la CDU, la CSU et le SPD. A la suite du résultat de dimanche, Martin Schulz avait promis de consulter son parti en cours du processus lors d’un référendum, fin février.
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— Martin Selmayr (@MartinSelmayr) 21 janvier 2018
Grâce au SPD, même si une partie des militants votaient non, Angela Merkel a pu sauver son dernier mandat. En réalité, les délégués du SPD n’étaient pas d’accord pour de nouvelles élections si le NON à la grande coalition emportait sur le OUI.
" Nous avons le choix entre une situation difficile et une situation très difficile […] Le compromis (avec les conservateurs, NDLR) a ses ombres et ses lumières. Est-ce que cela suffit pour dire : non, on arrête de discuter ? ", a indiqué Thorsten Schäfer-Gümbel.
D’ailleurs, le vice-président du SPD attendra beaucoup de ces discussions qui débuteront lundi, afin de trouver des progrès à cette grande coalition.
Dimanche, Kevin Kühnert, leader des Jusos " les Jeunes socialistes " a expliqué que la coalition ne peut être formé sur un gouvernement de l’indifférenciation. Il poursuit en disant qu’il n’a fait que faire rêver les militants en garantissant de meilleurs lendemains. Le SPD a besoin d’une cure d’opposition afin de redevenir la première force politique allemande.
" Il a invité ses camarades à être aujourd’hui des nains pour demain être, peut-être, de nouveau des géants ", a-t-il insisté.
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(Source : Le Figaro)