Le président de beIN Media et du PSG est soupçonné d’avoir corrompu Jérôme Valcke, ex-numéro 2 de la Fifa, pour l’attribution des droits de diffusion de deux Coupes du monde.
Soupçonné par les autorités suisses, en sa qualité de directeur du groupe beIN Media, Nasser Al-Khelaïfi, de "corruption privée active" dans le cadre de l’acquisition des droits télé des Mondiaux de foot 2026 et 2030, le président du PSG a été entendu mercredi 26 octobre par le ministère public de la Confédération suisse (MPC).
C’est en qualité de patron de beIN Media que le Qatari de 43 ans s’est expliqué durant toute la journée, après une arrivée discrète.
Puis, avec un sourire, Nasser Al-Khelaïfi a fait sa première déclaration publique dans cette affaire, devant la presse, vers 16h30. "J’ai demandé à venir en Suisse pour donner mes explications. J’ai répondu aux questions, je n’ai rien à cacher. Je suis disponible pour aider la justice suisse s’ils veulent me revoir. Je suis venu tranquille, je repars très tranquille", a déclaré Nasser Al-Khelaïfi devant les journalistes à la sortie de son audition.
"Nasser Al-Khelaïfi s’est montré très coopératif", a indiqué André Marty, porte-parole du Ministère public de la Confédération, après l’audition. D’après lui, il est impossible de prévoir la durée de l’enquête en cours. "De telles procédures pénales prennent des années plutôt que des mois", a-t-il déclaré à l’AFP. "En général, ce genre de procédure peut prendre de trois à cinq ans", poursuit-il. L’avocat de Nasser Al-Khelaïfi, Me Francis Spizer, a expliqué que son client "contestait toute corruption". L’entourage d’Al-Khelaïfi affirme en outre que beIN Media n’avait pas de concurrent pour l’acquisition des droits concernés, pour les zones Afrique du Nord et Moyen-Orient.