Depuis dimanche 22 octobre, le détournement d’une photo d’Anne Frank par des supporteurs ultras de la Lazio devient polémique et suscite beaucoup d’indignations.
Quelques uns des supporters de la Lazio Rome se faisaient de nouveau remarquer par un acte antisémite lors d’un match opposant la Lazio à l’AS Roma. Dimanche dernier, au stade Olympique de Rome en Italie, les ultras de la Lazio ont détourné une photo d’Anne Franck, la jeune fille juive morte en déportation dans un camp nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des ultras antisémites ont habillé Anne Frank avec le maillot de leur rival la Roma. Pour rappel, ils ont déjà utilisé ce détournement de photo en 2013 sur les réseaux sociaux et non dans un stade. A l’époque, la police italienne a pris ces faits très au sérieux et a décidé d’ouvrir une enquête.
Les supporters de la #Lazio détournent l’image de #AnneFrank pour offenser la #ASRoma . Le #foot en #Italie est devenu ainsi pic.twitter.com/1JBzLqgqUO
— Gardenia Trezzini (@gardenews) 24 octobre 2017
Le président du club de la Lazio Rome, Claudio Lotito, de son côté, a réagi au scandale touchant les Laziale en annonçant un projet de sensibilisation. Il indique avoir l’intention d’emmener à Auschwitz deux cents jeunes supporteurs chaque année. Il s’agit de la ville où Anne Frank a d’abord été déportée avant de mourir à Bergen-Belsen. Le président a aussi assuré que "La plupart de nos supporters sont avec nous contre l’antisémitisme". En guise de réconciliation et de respect, il a aussi déposé une gerbe de fleurs aux couleurs de son équipe à la synagogue de Rome.
Mardi dernier, Sergio Mattarella, le président de la République s’est également manifesté face à ces actes antisémites. Dans un communiqué, il indique que détourner la photo d’Anne Frank en tant que " signe d’insulte et de menace, outre que c’est inhumain, est alarmant pour notre pays, qui a subi la contagion, il y a 80 ans, de la cruauté bornée de l’antisémitisme". Le président a demandé à son ministre de l’Intérieur, Marco Minniti d’identifier les fautifs pour qu’ils soient "définitivement bannis des stades".
(Source : france24.com)
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