Au pouvoir depuis 17 ans, le président russe Vladimir Poutine a reconnu que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté a augmenté de manière "préoccupante" dans son pays. Il a promis de travailler sur l’amélioration du niveau de vie sans pour autant affirmer sa candidature à la présidentielle.
Une volonté de dialoguer
Dans neuf mois, les Russes se rendront aux urnes pour les élections présidentielles. A la télévision jeudi, le président de la Russie
Vladimir Poutine était interrogé sur une éventuelle candidature pour un quatrième mandat. Des questions qu’il a pris le soin d’esquiver. Cette interview s’est surtout focalisée sur les doléances de ces compatriotes en détresse après deux ans de crise. Le président russe a profité de ce passage à télé pour étriller son principal opposant Alexeï Navalny.
"Je suis prêt à dialoguer avec tous ceux qui désirent améliorer la vie des gens, à régler les problèmes, et non pas à utiliser les difficultés existantes pour leur propre communication politique", a-t-il martelé. Après l’émission, une journaliste de la
BBC lui a demandé s’il voyait en Alexeï Navalny son principal adversaire. Vladimir Poutine a répondu en accusant l’audiovisuel public britannique de
"faire la propagande" de l’opposant.
Une Russie en crise
Durant cette émission télévisée, des Russes lui ont posé des questions inhabituellement directes, voire malveillantes par l’intermédiaire de SMS affichés dans un cadre dans un coin de l’écran. "Trois mandats présidentiels, c’est assez !", "Quand cesserez-vous de violer la Constitution ?", "Quand rendrez-vous le pouvoir aux communistes ?", ont écrit certains. Vladimir Poutine au pouvoir depuis 17 ans n’a pas répondu à toutes ces doléances malgré les difficultés économiques rencontrées par les habitants à travers le vaste pays. La Russie a en effet traversé plusieurs années de crise économique avec des salaires minuscules, des désastres écologiques ou encore des infrastructures inexistantes.
Des sanctions adoptées par le Sénat américain
Vladimir Poutine a cependant reconnu que le nombre de Russes vivant sous le seuil de pauvreté a connu une hausse préoccupante. Elle a en effet frôlé les 20 millions l’an dernier, mais
le président russe a promis de travailler à l’amélioration du niveau de vie. Ces doléances surviennent au lendemain de nouvelles sanctions adoptées par le Sénat américain contre la Russie. Une décision que le président russe a vivement dénoncée.
"A chaque fois que nos partenaires dans le monde ont senti que la Russie était un concurrent important, ils ont adopté des restrictions sous différents prétextes", a-t-il déclaré sur le récit du
Point. Il a toutefois précisé que l’Amérique n’est pas leur ennemi.
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