Josef Horazny/AP/SIPA
Une étude européenne a mis en cause l’efficacité du système de dépollution de la Citroën Cactus diesel Blue HDI 100 produite par le constructeur français PSA.
Après le scandale qui avait révélé la présence d’un logiciel visant à tromper les contrôles anti-pollution dans des véhicules Volkswagen, une étude européenne montre qu’un modèle du groupe français Citroën polluerait plus que prévu.
Le journal Le Parisien a pu consulter les résultats des tests réalisés par le Joint Research Center (JRC), un laboratoire scientifique rattaché à la Commission européenne. L’objectif des tests a été de mettre au point un dispositif capable de détecter la présence éventuelle d’un logiciel caché faussant les émissions polluantes des moteurs diesel. Un procédé déjà dans le cadre du "dieselgate" impliquant le constructeur allemand Volkswagen, en 2015. Les tests réalisés sur la C4 Cactus BlueHDi 100 en situation réelle de conduite en Espagne et en Italie ont montré que le véhicule produisait jusqu’à 585 mg d’oxydes d’azote (NOx) par kilomètre alors que les normes de labellisation Euro 6 exigent de ne pas dépasser 80 mg/km. Un label pourtant obtenu par la Cactus.
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La ministre de l’Environnement Ségolène Royal avait prévenu récemment dans une interview au Journal du Dimanche que d’autres constructeurs automobiles que Renault pourraient faire l’objet d’enquêtes judiciaires en France pour tromperie sur les émissions polluantes de leurs moteurs. Le député européen écologiste Yannick Jadot, candidat à la présidentielle française sous la bannière Europe Ecologie-Les Verts, a été destinataire du rapport. Il explique au Parisien que ce test, qui porte également sur l’Audi A3, "montre qu’en situation réelle, quand il fait froid ou très chaud, ces moteurs polluent cinq à dix fois plus que prévu. Les systèmes de dépollution s’arrêtent". Interrogé par Reuters, un porte-parole du groupe PSA s’est dit surpris par les résultats de ces tests. Selon ce porte-parole, l’étude menée par le JRC n’a pas été communiquée au groupe et de préciser que "le protocole est inconnu". Le porte-parole a également expliqué que "des véhicules analogues, équipés du même moteur, ont été testé par la commission Royal et donnent des résultats parfaitement conformes, en particulier sur le test en usage réel, dit D3".
