Le pape François a fustigé la "désinformation" orchestrée par la presse à scandale et compare cette dernière à la coprophilie, c’est-à-dire l’inclinaison à manger des excréments.
Le pape François est de nouveau sorti de ses gonds, observe Le Figaro. En effet, mercredi 7 décembre, le souverain pontife n’y est pas allé avec le dos de la cuillère quand il s’en est pris à la presse à scandale qu’il a assimilé à la coprophilie. Les lecteurs d’une telle presse seraient des "mangeurs d’excréments", selon les termes du chef de l’église catholique dans l’hebdomadaire belge Tertio.
"La désinformation est probablement le plus grand mal qu’un média puisse infliger, parce qu’elle oriente l’opinion dans une seule direction, en omettant une partie de la vérité", a déclaré le pape François dans cet entretien. Pour lui, les médias doivent être plus clairs, plus transparents et pas "tomber dans la coprophilie, toujours prêts à répandre les scandales, des choses abominables, quelle qu’en soit la part de vérité".
Les commentaires acerbes du pape François interviennent suite à un large débat aux États-Unis et au Royaume-Uni à propos des fausses informations qui ont circulé sur internet et qui ont pu jouer un rôle pour persuader les électeurs de voter en faveur du candidat républicain Donald Trump ou du Brexit.
Selon toujours le pape François, les médias ont "leurs propres tentations, ils peuvent être tentés par la calomnie, et donc être utilisés pour calomnier, salir les gens. Surtout dans le monde de la politique". Ils peuvent être utilisés comme outils de diffamation, a-t-il soutenu. "Personne n’a le droit de faire cela. C’est un péché et c’est blessant", a-t-il mis en garde.