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Selon un rapport commandé par la Commission européenne sur les violences faites aux femmes, 27% des Européens pensent qu’un viol est justifié dans certains cas. Et pour 17% des Européens, la violence envers les femmes est souvent provoquée par les victimes.
Ces chiffres incroyables ont été dévoilés à quelques jours seulement après la journée de lutte contre les violences faites aux femmes, fait remarquer BFMTV. Selon une étude commandée par la Commission européenne sur les violences liées au genre auprès de 27 000 citoyens européens, 22% des personnes interrogées sont d’accord avec l’idée que les femmes inventent ou exagèrent souvent les accusations de mauvais traitement ou de viol qu’elles expriment.
"Les personnes sondées à Malte (47%), à Chypre (44%) et en Lituanie (42%) sont les plus susceptibles d’être d’accord avec cette affirmation, contre seulement 8% en Suède et 13% en France et en Italie", note le rapport, qui pointe de fortes disparités en fonction des pays de l’Union européenne.
Pour 17% des sondés, les violences faites aux femmes sont souvent provoquées par la victime. En Lettonie, 57% des gens sont d’accord avec cette affirmation, contre 45% en Lituanie et 40% à Malte. À l’opposé, seules 6% des personnes interrogées aux Pays-Bas et 9% en Suède adhèrent à cette idée.
De manière générale, 27% des Européens pensent qu’un viol peut se justifier dans certains cas. Parmi les situations évoquées, le fait pour la victime d’être ivre ou sous l’effet d’une drogue justifie pour 12% des sondés qu’elle soit violée. Le fait de se rendre volontairement chez quelqu’un justifie le viol pour 11%. Celui de porter une tenue "légère, provocante ou sexy", de ne pas dire clairement "non" ou de ne pas riposter physiquement justifie un viol pour 10% des personnes interrogées au total.
En France, 40% des sondés pensent que la responsabilité du violeur était ainsi atténuée si la victime avait eu une attitude provocante en public, et 38% le déresponsabilisent quand la victime avait flirté avec lui. Pour 36% des personnes interrogées, le violeur bénéficie de circonstances atténuantes si une femme avait adopté une attitude séductrice avec lui.
Lire notre dossier sur les violences faites aux femmes.
