Le gouvernement multiplie les arrestations et suspensions de parlementaires locaux qui sont accusés de liens avec le PKK, le parti des travailleurs du Kurdistan.
Deux maires de Diyarbakir, Gültan Kisanak et Firat Anli, ont été placés en détention provisoire. Les autorités turques ont pris cette décision après que les élus ont été accusés d’"activités terroristes" en lien avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK). La sentence pour "appartenance à une organisation terroriste armée" et "soutien logistique à une organisation terroriste armée" a été prononcée par un tribunal turc, dimanche 30 octobre. Ce ne sont pas les deux premières suspensions qui ont eu lieu dans le pays. Le mois précédent, 24 maires du sud-est du pays ont été suspendus après avoir été soupçonnés d’être également en lien avec le PKK. Ils ont été remplacés par des administrateurs nommés par le gouvernement, mesure qui a provoqué de vives protestations dans tout le pays.
La mise en détention des deux élus intervient cinq jours après leur placement en garde à vue. Les faits se sont passés dans la soirée du mardi 25 octobre et avait provoqué une flambée de colère et de violences dans le sud-est de la Turquie. Cette arrestation survient "avec la multiplication des arrestations et suspensions de responsables locaux accusés de liens avec le PKK, ou encore la fermeture d’une douzaine de médias prokurdes annoncée par décret samedi soir", comme rapporté par 20 Minutes. Pour rappel, le PKK est classé comme organisation terroriste par Ankara, Washington et Bruxelles.
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