Illustration - SIPA
Lancée il y a six mois, la plateforme d’Europol "Most Wanted" recueille des informations transmises par le grand public. Au total, 14 fugitifs affichés sur le site internet ont été arrêtés dont huit criminels parmi les plus recherchés d’Europe.
Grâce à cette plateforme d’Europol "Most Wanted", le grand public peut aider les policiers des 28 pays membres de l’Union européenne à traquer les fugitifs. Sur la liste qui comportait le nom de Salah Abdeslam figuraient également 13 autres fugitifs, présentés comme les criminels les plus recherchés d’Europe. Et la plateforme européenne lancée officiellement depuis le 29 janvier dernier a permis de les interpeller. En l’espace de six mois, au moins huit fugitifs ont pu être localisés grâce aux informations fournies par les citoyens. Parmi eux se trouvaient un chef d’une organisation criminelle recherché par la Slovaquie ou encore un violeur en série condamné à 25 ans de prison en Belgique, a déclaré ce vendredi l’Office européen de police Europol.
En ce qui concerne le cas de la France, trois noms ont été communiqués aux autorités et seul Salah Abdeslam a été appréhendé. "Mais cela n’a pas été le fait d’informations émanant du public", a souligné le commandant Bruno Le Boursicaud, numéro 2 de la Brigade nationale de recherche des fugitifs (BNRF) sur Metro News récemment. Les deux autres Français de cette liste sont Dominique Delattre, condamné à 13 ans de prison pour des vols à main armée et David Gras, un autre braqueur multirécidiviste. "Nous avons reçu des remontées d’informations du public sur ces deux hommes. Mais, pour l’instant, les renseignements n’ont pas abouti à des interpellations", a souligné le commandant de police.
Six mois après le lancement de la plateforme notamment avec la progression de la menace terroriste en Europe, les autorités policières pensent à faire évoluer la liste de recherches. De la liste originelle, 28 individus en cavale sont encore recherchés par les autorités. Chaque pays a la possibilité de communiquer deux noms, voire trois en fonction de l’actualité ou d’un fugitif emblématique. D’autant plus que les citoyens peuvent, s’ils le veulent, mentionner dans le formulaire des renseignements tout en préservant leur anonymat.
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