A peine investie en tant que Première ministre du Royaume-Uni, Theresa May s’est entretenue avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel pour une négociation rapide sur le Brexit.
Theresa May a été officiellement investie comme Première ministre britannique mercredi et chargée par la reine Elizabeth II de former le nouveau gouvernement qui aura la lourde charge de mettre en œuvre le Brexit. L’ancienne ministre de l’Intérieur, 59 ans, succède à David Cameron qui était venu peu auparavant remettre sa démission à la reine à Buckingham Palace. Dans la soirée, la nouvelle Première ministre a discuté avec le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel sur le Brexit.
François Hollande a appelé mercredi soir Theresa May, pour la féliciter et lui "rappeler son souhait que les négociations" pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne soient "engagées le plus rapidement possible". Pour l’heure, aucune discussion n’a eu lieu sur les termes de ces négociations. Il faudra attendre le "sommet ou une rencontre" sur les suites du Brexit entre François Hollande, la chancelière Angela Merkel et le président du Conseil italien Matteo Renzi se tiendra fin août en Italie. Les deux dirigeants se sont en outre "engagés à poursuivre activement le développement de la relation bilatérale qui unit amicalement la France et le Royaume-Uni dans tous les domaines", a annoncé l’Elysée dans un communiqué.
Mercredi, la nouvelle Première ministre a prononcé son premier discours de chef du gouvernement. Concernant le Brexit, Theresa May a promis de "relever le défi" et a d’ailleurs confié le ministère des Affaires étrangères à Boris Johnson, figure de proue du camp du "Leave" lors du référendum du 23 juin. Pour autant, elle demande du temps pour les négociations. Lors de son entretien téléphonique avec François Hollande et Angela Merkel , elle a mis l’accent "sur sa détermination à mettre en oeuvre la volonté du peuple britannique de quitter l’Union européenne", a déclaré une porte-parole. "Le premier ministre a expliqué que nous avions besoin de temps afin de nous préparer pour ces négociations et a exprimé son espoir qu’elles se déroulent dans un état d’esprit constructif et positif", a ajouté la porte-parole.
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