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Le Royaume-Uni est sous le choc. Jeudi en début d’après-midi à Birstall, au nord de l’Angleterre une députée pro-européenne a été mortellement agressée alors qu’elle faisait campagne contre la sortie du pays de l’Union européenne, à quelques jours du référendum sur le "Brexit". Le tireur présumé, un homme de 52 ans, a été interpellé. Il serait un "partisan dévoué" d’un groupe néo-nazi basé aux Etats-Unis.
Jo Cox, députée britannique pro-Union européenne, 41 ans, a succombé à ses blessures après avoir été attaquée jeudi 16 juin à Birstall, près de Leeds, dans le nord de l’Angleterre par un homme qui lui a tiré dessus et l’a poignardé. Lors d’une conférence de presse, la police a confirmé que la députée travailliste venait de tenir sa permanence hebdomadaire dans une bibliothèque lorsqu’une altercation a éclaté peu avant 13 heures.
Le mobile du meurtre n’est pour l’instant pas connu
Très peu d’informations sur les circonstances du meurtre ont été relayées par les médias britanniques et la police locale. des témoins ont raconté que Jo Cox a été attaquée dans la rue par un homme de 52 ans qui a sorti une arme à feu et tiré plusieurs fois sur elle puis l’a poignardée alors qu’elle était déjà à terre mortellement blessée. Un homme a également été poignardé en tentant de s’interposer entre la députée et son agresseur, qui a été arrêté quelque temps après. La chef de la police, Dee Collins, affirme qu’une "enquête approfondie était en cours pour établir le motif de cette attaque" et qu’un "grand nombre de témoins sont en ce moment interrogés par la police".
Thomas Mair, l’agresseur, aurait crié "Britain First"
Un homme de 52 ans, identifié par les médias comme Thomas Mair, a été rapidement interpellé. Son profil reste encore un mystère. Ce que l’on sait, c’est qu’il est soupçonné d’être un "partisan dévoué" d’un groupe néo-nazi basé aux Etats-Unis. Un autre témoignage, recueilli par Sky News, affirme qu’il aurait crié "Britain First" ("Le Royaume-Uni d’abord"). Britain First est également le nom d’un parti créé par d’anciens membres du parti d’extrême droite Ligue de défense anglaise (English Defense League, EDL) et favorable au Brexit. Des habitants de Birstall ont, eux, décrit l’individu comme un homme "calme et solitaire". Un voisin de longue date, cité par le Guardian, évoque "un homme amical", dont "on ne pouvait pas imaginer qu’il ferait cela".
Une étoile montante de la politique britannique
Jo Cox, âgée de 41 ans et mère de deux enfants, avait travaillé pour l’organisation humanitaire Oxfam. Entrée au Parlement pour la première fois en 2015 lors des élections législatives, c’était l’une des stars montantes du parti travailliste et l’ensemble de la classe politique a rendu hommage à une figure très populaire. "La mort de Jo Cox est une tragédie", a déclaré David Cameron, premier ministre britannique sur le réseau social Twitter. "Nous avons perdu une grande étoile. Jo était une députée et une militante incroyable, pleine d’empathie, avec un grand cœur. Mes pensées vont à sa famille". Boris Johnson, ancien maire conservateur de Londres, a déploré une attaque lâche. "C’est épouvantable qu’une députée perde la vie en se consacrant du mieux qu’elle peut à ses administrés", a-t-il réagi sur Twitter. Boris Johnson est l’un de ses adversaires politiques dans la campagne du référendum sur la sortie ou le maintien du Royaume-Uni dans l’Union européenne.
The death of Jo Cox is a tragedy. She was a committed and caring MP. My thoughts are with her husband Brendan and her two young children.
— David Cameron (@David_Cameron) 16 juin 2016
Sad & shocked to hear of Jo Cox's death. Appalling a MP should lose her life simply doing her best for constituents. Thoughts w/ Jo's family
— Boris Johnson (@BorisJohnson) 16 juin 2016
Les politiques internationales sous le choc
A l’étranger, John Kerry, secrétaire d’Etat américain, s’est inquiété d’une "attaque contre tous ceux qui croient à la démocratie". En France, Manuel Valls a tweeté : "A travers elle, notre idéal démocratique a été visé. Ne jamais l’accepter !". François Hollande, président de la République française, a, lui, dit "sa profonde émotion" et son "entière solidarité" avec le peuple britannique, jeudi soir.
Profonde tristesse pour Jo Cox et le peuple britannique. À travers elle, notre idéal démocratique a été visé. Ne jamais l’accepter !
— Manuel Valls (@manuelvalls) 16 juin 2016
J'exprime ma profonde émotion après l'assassinat de Jo Cox. J'adresse mes condoléances à sa famille et ma solidarité au peuple britannique.
— François Hollande (@fhollande) 16 juin 2016
