Un rapport publié dernièrement par l’Unicef a révélé que 7009 enfants non accompagnés ont parcouru l’Afrique du Nord en direction de l’Italie au cours des cinq premiers mois de cette année.
Des chiffres en hausse
Le dossier de l’Unicef intitulé "Des dangers à chaque pas" et rendu public cette semaine donne des chiffres alarmants sur la crise des migrants. Il a été indiqué que neuf enfants sur dix arrivés en 2016 par l’Italie ne sont pas accompagnés. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance a souligné que leur nombre est deux fois plus élevé que ceux de l’an dernier. L’Unicef, soulignant que leur nombre avait doublé par rapport à l’an dernier. Dans les détails, l’Unicef a déclaré que 7009 enfants non accompagnés ont fait le voyage Afrique du Nord-Italie au cours des cinq premiers mois de 2016.
Des enfants confrontés à des risques de violences et d’exploitation sexuelle
Depuis le 01er janvier, 2859 personnes ont perdu la vie, dont un grand nombre d’enfants. Pour l’instant, les causes de cette hausse des enfants non accompagnés ne sont pas encore déterminées. "Une analyse plus approfondie est nécessaire", a souligné la porte-parole de l’Unicef, Sarah Crowe citée par Le Figaro. Dans son rapport, l’organisation raconte la façon dont les enfants non accompagnés payent leur traversée. Contraints de travailler pour gagner de l’argent, ils sont exposés à des risques de violences et d’exploitation sexuelle. Le dossier précise en outre que certaines des filles victimes de viols étaient enceintes à leur arrivée en Italie.
Une situation désespérée couverte par le silence
Alors que des dizaines de milliers d’enfants sont en danger, Marie-Pierre Poirier, coordinatrice spéciale de l’Unicef pour la crise des réfugiés et des migrants en Europe appelle d’urgence à leur protection. "C’est une situation désespérée couverte par le silence - loin de nos yeux, donc ignorée", a-t-elle déploré. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance prévient que l’arrivée de l’été est favorable à une hausse du nombre d’enfants qui empruntent seuls l’itinéraire de la Méditerranée centrale. "Tous les pays - ceux que ces enfants quittent, ceux qu’ils traversent et ceux où ils cherchent asile - ont l’obligation de mettre en place des dispositifs de protection centrés sur les risques qu’encourent les enfants non accompagnés", réclame Mme Poirier.