Crise des migrants : un nouveau plan dévoilé par l’UE pour ralentir les flux

Un nouveau projet
Les détails de ce nouveau plan sont encore inconnus, mais selon un document du Parlement, les fonds européens seraient utilisés pour promouvoir l’investissement privé dans les pays d’origine des migrants, notamment en Afrique. Toutefois, les grandes lignes du projet seront détaillées ce mardi après-midi par le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans et par la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg.

À la recherche des causes profondes de la migration
La Commission européenne compte également "accélérer la négociation d’accords de réadmission avec des pays clés", comme le Pakistan et l’Afghanistan, rapporte L’Express. Cette mesure vise à faciliter les renvois de migrants vers leurs pays, quand ils ne peuvent pas prétendre au statut de réfugiés. Les propositions de l’exécutif européen serviront à mieux préparer le terrain avant la tenue du sommet des États membres de l’UE prévu fin juin à Bruxelles, où de nouvelles décisions face à la crise des migrants sont attendues. Cette rencontre a pour cible principale les "causes profondes" de la migration. Il s’agit entre autres de permettre aux Africains d’avoir un avenir chez eux par le financement de projets concrets, et d’inciter les pays d’origine à participer à la maîtrise des flux vers une Europe déstabilisée par la crise migratoire.

Rome en première ligne
Depuis que l’immense afflux de migrants venant de la Turquie s’est réduit en raison de l’accord entre l’Union et Ankara conclu en mars, les migrants empruntent la route maritime depuis l’Afrique pour rejoindre l’Europe. Pas plus tard que la dernière semaine de mai, 13 000 migrants ont été secourus dans le canal de Sicile et des centaines sont décédés en Méditerranée. En première ligne, Rome est l’une des capitales qui inspirent le nouveau projet de la Commission, ont déclaré plusieurs sources européennes. Selon le vice-ministre italien Mario Giro, en charge des questions africaines, Matteo Renzi et la chancelière allemande Angela Merkel ont fait état d’investissements structurels d’une valeur de 10 milliards d’euros dans les pays africains terre d’origine de la majorité des migrants.

Lire notre dossier sur la Commission européenne