Les eurodéputés ont adopté jeudi à Strasbourg le registre européen des données des passagers aériens (PNR). Un nouvel outil qui devrait aider l’Union européenne à mieux lutter contre le terrorisme.
Après les attentats de Paris et de Bruxelles, l’Union européenne est en quête de nouveaux outils anti-terroristes. C’est dans cet optique que le PNR ou registre européen des données des passagers aériens a été adopté ce jeudi par les eurodéputés, réunis en séance plénière à Strasbourg. Le PNR a été évoqué pour la première fois en 2011 par la Commission européenne. Il a été voté à une large majorité (461 voix pour, 179 contre, 9 abstentions) par le Parlement européen.
Cet outil a été souhaité par la plupart des Vingt-huit pays membres de l’Union européenne, dont la France. Bernard Cazeneuve lui-même en a fait la campagne, l’an dernier. François Hollande s’est en outre plaint récemment du retard d’un fichage européen des djihadistes.
"Les atroces attaques terroristes à Paris le 13 novembre l’an dernier et à Bruxelles le 22 mars ont montré une fois de plus que l’Europe devait amplifier sa réponse commune pour combattre le terrorisme et le crime organisé", ont réagi Frans Timmermans, vice-président du Parlement et Dimitris Avramopoulos, commissaire chargé du dossier.
Le PNR (Passenger Name Record) est constitué des informations collectées par les compagnies aériennes lorsque les passagers réservent leur billet d’avion. Elles comportent des informations telles que le nom du voyageur, les dates et l’itinéraire du voyage, l’adresse et les numéros de téléphone, le moyen de paiement utilisé, le numéro de carte de crédit, l’agence de voyages, le numéro de siège, les préférences alimentaires et des informations sur les bagages.
L’objectif est de permettre de détecter des individus qui après analyse de données pourraient être impliqués dans des actes terroristes, conduisant à une enquête plus approfondie. Ces individus pourraient n’avoir jamais été soupçonnés de terrorisme par le passé. Il appartiendra ensuite aux Etats membres d’alerter d’autres pays, si nécessaire. Ils pourront aussi demander des données PNR à d’autres, de leur propre initiative, dans le cadre d’une enquête.
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