La police a recensé près de 800 nouvelles arrivées dimanche après-midi à Lesbos, principale porte d’entrée en Europe pour des milliers de migrants syriens, irakiens et afghans qui fuient la guerre. Quatre personnes ont péri lors de ces traversées dont deux fillettes.
L’accord signé entre l’Union européenne et la Turquie est censé interrompre cette route migratoire.
800 nouvelles arrivées
Alors que la mise en œuvre de l’accord UE-Turquie démarrait laborieuse en Grèce, des centaines de migrants ont réussi à rallier les îles grecques de l’Égée dimanche, premier jour de l’entrée en vigueur de l’accord. Au total, la police a relevé près de 800 nouvelles arrivées à Lesbos. Des sources policière et humanitaire citées par Le Point ont déclaré que ces traversées ont tué quatre personnes. Parmi les victimes se trouvaient deux fillettes d’environ un et deux ans, noyées après avoir chuté d’un canot au large de l’île de Ro, dans le sud-est de l’Égée. Deux autres réfugiés syriens sont décédés à la suite d’une crise cardiaque à leur arrivée sur l’île.
Une mesure très floue
Selon un agent français de l’Agence européenne des frontières, Frontex, ce prolongement des flux résulterait probablement du flou qui règne encore sur la mise en œuvre de l’accord UE-Turquie. "L’information va vite circuler que le passage est désormais difficile à cause de l’accord", qui prévoit le renvoi en Turquie de tous ceux arrivés à partir de dimanche en Grèce, dont les demandeurs d’asile syriens, a-t-il ajouté sur le récit de 20 Minutes.
Les démarches à appliquer
L’organe de coordination de la politique migratoire en Grèce (SOMP) a expliqué que les nouveaux entrants seront soumis comme prévu à l’accord et "ne pourront pas quitter les îles, où ils attendront l’arrivée des experts étrangers qui lanceront les procédures pour leur renvoi". Le directeur policier Dimitris Amoutzias a pour sa part déclaré que les nouveaux étaient enregistrés comme d’habitude, mais il ignore encore l’application de l’accord de retour.