Buckingham Palace dément formellement l’information et affirme avoir saisi le régulateur de la presse. Il s’agit d’une réaction très rare.
Les médias, à l’instar de RTL, parlent d’un tremblement de terre au Royaume-Uni. En effet, la saisine du régulateur de la presse britannique est très rare. Il entend protester contre l’affirmation du tabloïd The Sun selon laquelle la reine Elisabeth II serait pour la sortie de son pays de l’Union européenne.
Buckingham Palace a écrit une lettre à l’Independent Press Standards Organisation dont l’objet est une plainte contre la parution d’un article dans The Sun. Il avait déjà protesté vigoureusement les allégations journal qui a titré sa Une avec des lettres capitales : "La reine soutient le Brexit".
Un porte-parole de du Palais a assuré que la reine Elisabeth II est neutre sur le plan politique depuis son couronnement, il y a 63 ans. "Nous ne commentons pas des ragots fallacieux basés sur des sources anonymes. Le référendum est l’affaire du peuple britannique qui décidera" le 23 juin de l’avenir du pays. La plainte se réfère à la première clause du code de bonne conduite de la presse qui dit : "La presse doit faire en sorte de ne pas publier des informations ou des photos qui sont fausses, trompeuses ou déformées, y compris dans les titres qui ne sont ensuite pas confortés par le texte", a-t-il déclaré. Le Palais a ajouté que des corrections rapides et figurant en bonne place sont nécessaires. Au besoin, elles devraient s’accompagner d’excuses.
The Sun a affirmé s’appuyer sur deux sources anonymes. La première rapporte une conversation de la reine Elisabeth II avec un groupe de députés, il y a quelques années, lors d’une réception à Buckingham Palace. "Je ne comprends pas l’Europe", aurait dit la souveraine à l’un des parlementaires.
La deuxième source parle d’une conversation que l’ancien vice-Premier ministre Nick Clegg aurait eue avec la reine Elisabeth II. Selon The Sun, la souveraine lui aurait dit en 2011 que l’Union européenne allait "dans la mauvaise direction".
Avant même le démenti de Buckingham Palace, Nick Clegg a qualifié de "n’importe quoi" les informations journal. "Comme je l’ai dit au journaliste, c’est du n’importe quoi. Je n’ai aucun souvenir de cette conversation et ce n’est pas le genre de choses qui s’oublient", a-t-il écrit sur son compte Twitter.