À l’heure où la crise des migrants commence à diviser l’Europe, la Turquie semble être le dernier recours du continent pour régler le problème. Ankara attend actuellement la réponse de l’Union européenne sur sa proposition de reprendre tous les migrants, y compris les réfugiés syriens.
Un temps de réflexion de dix jours pour l’Union européenne
L’Union européenne a décidé de se réunir dans la soirée de ce lundi 7 mars pour discuter du nouvel accord à passer avec la Turquie par rapport à la crise des migrants. Au terme de cette assemblée, l’Europe va se donner dix jours pour répondre à l’éventuelle offre d’Ankara de reprendre tous les migrants qui traversent la mer Égée, incluant les réfugiés syriens. "Le temps des migrations irrégulières en Europe est révolu", a déclaré le président du Conseil européen Donald Tusk à l’issue de ce sommet. De son côté, le président de la République française François Hollande considère cette décision comme la meilleure solution pour éviter la double dispersion de Schengen et de l’UE.
La Turquie n’a aucune certitude sur la décision de l’Europe
Pour l’heure cependant, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu est rentré à Ankara sans aucune certitude sur la réponse que va donner l’Europe. La seule disposition qui fait actuellement l’unanimité au sein des 28 pays membres est la proposition de la Turquie de reprendre "tous les migrants irréguliers" qui arriveront dans les îles grecques. Mis à part cette mesure, les pays de l’Union européenne restent divisés par rapport aux autres propositions. À l’exception de l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas, les grandes réinstallations sont rejetées à peu près par tous les partenaires de la chancelière, surtout en Europe centrale. Dans le cas où celles-ci voient le jour, elles ne concerneront donc que les seuls pays volontaires.
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