La commission européenne veut mobiliser les 28 États de l’Union européenne pour sauver les accords de Schengen et envoyer en Grèce des renforts pour renforcer les frontières extérieures de l’UE.
Ces renforts seront envoyés en Grèce dès la fin mars, rapporte Le Figaro qui a pu consulter un document officiel de 14 pages la commission européenne. La libre circulation est un des acquis de l’Europe, et elle se retrouve aujourd’hui déstabilisée, avertissent les auteurs.
Pour la commission européenne, restaurer le bon fonctionnement des accords de Schengen représente aujourd’hui un intérêt vital pour les 28 pays de l’Union européenne. La France et l’Allemagne veulent mettre en place une expédition des renforts de gardes-côtes en mer Égée et des gardes-frontières en Europe du sud dès la fin de ce mois de mars, sans attendre la validation des politiques.
Le vote pourrait avoir lieu en juin au Parlement et au Conseil européen. La nouvelle force, qui mobiliserait 2% de chacun des effectifs nationaux, pourrait être opérationnelle au cours du second semestre. Le Conseil européen veut anticiper les décisions de la Hongrie, de la Croatie ou l’Autriche qui ont déjà imposé des contrôles à leurs frontières et qui ont mis en morceau les accords de Schengen.
Ces derniers jours, chancelière allemande Angela Merkel n’a pas caché sa volonté d’imposer enfin une "solution européenne" au sommet du 7 mars, afin de contrer les décisions unilatérales. Ce devrait être l’enjeu de sa rencontre avec François Hollande vendredi prochain.
Il s’agit aussi d’impliquer tous les pays de l’Union européenne le règlement de la crise des migrants en Grèce, au-delà de la question des frontières. "Il est nécessaire que chaque État membre démontre sa solidarité et prenne sa part de la responsabilité collective", affirme la commission européenne.