Illustration - SIPA
Selon les estimations de la Banque Mondiale, en 2015, le nombre de migrants dans le monde atteint le niveau record de 250 millions. Rien qu’en Europe, près d’un million de réfugiés et de migrants ont traversé la Méditerranée pour rejoindre le Vieux continent.
Dans un rapport de la Banque Mondiale publié vendredi 18 décembre, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés a révélé que le nombre de migrants dans le monde en 2015 a atteint un niveau record historique sur fond d’afflux massif de réfugiés en Europe. Selon les estimations, il devrait atteindre 250 millions de personnes. Dans le détail, l’étude rapporte qu’une personne sur 122 dans le monde a quitté son foyer, cette année.
"Les migrations entre pays du Sud représentent 38% des flux migratoires mondiaux, devant les flux Sud-Nord (34%)", précise le rapport. Ces chiffres représentent toutes les personnes qui quittent leur foyer pour différentes raisons : politiques, culturelles ou économiques.
L’étude de la Banque Mondiale révèle également que l’Inde, le Mexique, la Russie, la Chine et le Bangladesh sont les principaux pays d’émigration. A côté, les pays qui accueillent le plus d’immigrés sont les Etats-Unis, l’Arabie Saoudite, l’Allemagne la Russie et les Emirats Arabes Unis. Dans ce classement des pays qui accueillent le plus de migrants, la France se place à la septième place. En 2015, la route qui relie le Mexique aux Etats-Unis a été le chemin migratoire le plus fréquente. Il a été ainsi emprunté par 13 millions de personnes, tout au long de l’année. Suivent les départs depuis la Russie vers l’Ukraine, du Bangladesh vers l’Inde, et de l’Ukraine vers la Russie.
Bien que l’immigration provoque des dangers humanitaires, la Banque Mondiale note que le phénomène engendres des bienfaits sur l’économie. En effet, ces migrants réalisent d’importants transfert de devises. Ainsi, en 2015, les migrants ont envoyé à destination de leur famille ou proches dans leur pays d’origine la somme totale de 601 milliards de dollars, dont 441 milliards vers des pays en voie de développement. "En transférant des sommes trois fois supérieures à ce qui est débloqué par l’aide au développement international, les migrants fournissent de véritables bouées de sauvetage à des millions de ménages dans les pays en voie de développement", explique Dilip Ratha, co-auteur du rapport, cité dans le communiqué.
"De nombreuses recherches ont démontré que les migrations, que ce soit de travailleurs peu qualifiés ou très qualifiés, permettent de dégager des bénéfices importants, pour les pays d’accueil comme de départ", commente Sonia Plaza, une autre co-auteure du rapport.
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